PHYTO-ACTUALITES -1 PHYTO-ACTUALITES - 2 L'Interview, par Pierre MORIN PHYTO-THERAPIE PHYTO-COURRIER PHYTO 2000

Sur proposition du Conseil Consultatif, le Conseil d'Administration de Phyto 2000 a décidé, en juin 1996, de créer une structure dénommée "Atelier Argumentaire" à la triple vocation :

Le principe :

Il s'agit d'une réflexion critique sur des mots-clés (médecine, santé, phytothérapie, etc...) dont la signification est censée être connue de tous afin de montrer leur véritable sens grâce à une approche nouvelle.

La méthode de travail :

Elle consiste en une étude critique de ces mots-clés fondée sur une vision de l'homme dans son entier envisagé selon cette approche.

Concrètement :

Les membres de l'Atelier proposent une première définition argumentée. Celle-ci fait ensuite la "navette" entre le conseil consultatif de PHYTO 2000 et l'Atelier jusqu'à ce que chaque groupe de travail ne propose plus de retouche : il en résulte un document rigoureux et compréhensible par tous, fruit d'un travail commun entre médecins et patients.

Le principe :

Aboutir à une sémantique de base, accessible à tous, que chacun d'entre nous peut être amené à développer devant tout interlocuteur et tout support médiatique, (presse écrite, parlée, audiovisuelle) : celle-ci apparaît fondamentale à l'indispensable établissement d'une unité de langage entre tous les membres de Phyto 2000.
Ceci afin d'accomplir l'un de ses premiers objectifs, la réinsertion de la plante médicinale en tant qu'outil primordial mis au service de la pratique médicale et son utilisation dans le cadre d'une Médecine de Terrain.

Le but :

Prévoir une liste des questions le plus fréquemment posées par les journalistes et le grand public et préparer, par une réflexion calme et pondérée conduite hors de toute pression médiatique, les réponses les mieux adaptées.

Concrètement :

La méthode de travail consiste à s'appuyer sur les documents écrits et audiovisuels dont dispose la SFPA. L'atelier dégage les principales interrogations qui posent problème et réfléchit sur les réponses proposées par le Conseil Consultatif afin d'aboutir à la compréhension la plus large possible et accessible au plus grand nombre.
De nouveau le système "navette" permet d'élaborer un texte doté éventuellement de plusieurs niveaux de réponses (courte, longue, illustrée, etc...)

L'argumentaire écrit à partir du matériel recueilli, les membres de l'AA pourront travailler leur présentation orale à travers une simulation d'interview radio ou télé par un enregistrement vidéo en temps réel, avec analyse de leur présentation.

EXEMPLE

Afin d'illustrer la complexité et l'importance de la tâche, vous trouverez ci-après la définition du mot clé "Médecine", premier travail de l'AA.
La réflexion porte d'abord sur des définitions classiques, les critique et élabore un texte définitif : celui-ci est argumenté pour en rendre la compréhension aisée et le message plus facilement transmissible.

DÉFINITIONS DE DÉPART :

Définition du GARNIER & DELAMARE (Dictionnaire des termes techniques de Médecine) :

Définition du LAROUSSE :

Définition du LITTRÉ :

GARNIER & DELAMARE

"MALADIES" - La limitation, dans la définition, du rôle de la médecine, comme science de la maladie démontre immédiatement que celle-ci ( la maladie) n'est pas replacée dans le malade ; cette définition de principe exclut la notion de terrain.

"ART" - Ce terme renvoit seulement à la valeur noble de l'art, (ce qui est en faveur de son maintien dans la définition) mais, l'évolution des esprits et la diffusion d'informations au sens large peut laisser supposer qu'il est "réservé à une élite", ce qui est en défaveur de son maintien dans la définition.

"GUÉRIR" - Le terme "guérir", en opposition à "maladies", est trop restrictif car il écarte la notion même de prévention, voire de conservation de ce que langage commun définit comme un état de "bonne santé", hors de toute situation de maladie.

LAROUSSE

"CONSERVATION" - Le mot "conservation" est très important car il induit deux notions fondamentales :
- la notion d'un équilibre de référence, (variable pour chacun et évolutif dans le temps);
- la notion de dynamique, qui naît du besoin d'adaptation aux agressions de tous ordres, tant externes (travail, déplacement, alimentation, etc...), qu'interne (faiblesse(s) constitutionnelle(s) de l'organisme et/ou prédéterminisme génétique);
De plus, le mot "conservation" est très général puisqu'il s'adresse tant au préventif qu'au curatif.

"RÉTABLISSEMENT" - Le terme "rétablissement" est également très important car il implique la notion de retour à un équilibre antérieur, notion qui va bien au delà de ce qu'implique la notion de "Rétablissement" dans la définition proposée.

Un raisonnement complet doit se dérouler de la façon suivante :
- Il existe un équilibre de référence X pour un sujet Y à un moment W,
- Une maladie marque la rupture de cet équilibre;
- Passée la maladie, un nouveau changement d'équilibre permet d'observer :

- soit, dans le pire des cas; un équilibre très différent mais réducteur.

- soit , un retour vers l'équilibre antérieur de manière plus ou moins complète, en fonction des capacités de chacun;

- ou, dans le meilleur des cas, un retour à l'équilibre antérieur.

La péri-phrase "rétablissement de la santé" se trouve donc incluse dans le terme conservation : pour être exacte, cette définition nécessiterait l'adjonction de "si besoin".

LITTRÉ :
Cette définition reprend, pour partie, chacune des deux précédentes et renvoit donc aux commentaires précédents.

Compte tenu des commentaires ci-dessus nous préférons la définition modifiée comme suit du Dictionnaire LAROUSSE :

MÉDECINE : MANIERE D'UTILISER LES CONNAISSANCES AYANT POUR BUT LA CONSERVATION ET, SI BESOIN EST, LE RÉTABLISSEMENT DE LA SANTÉ ET QUI REPOSE SUR UNE APPROCHE SCIENTIFIQUE DE L'HOMME DANS SA GLOBALITÉ.